Les devoirs : comment aider l’enfant à s’organiser ?
Publié le 2 août 2023
3 minutes de lecture
“Mon enfant ne veut pas faire ses devoirs” est un sujet qui revient beaucoup dans le quotidien des parents. Pas de panique si c’est aussi le cas chez vous, c’est courant et ce n’est en aucun cas une fatalité. Prendre la bonne distance avec les devoirs en tant que parent et établir les bonnes conditions pour l’enfant sont les deux aspects les plus importants.
Ce que vous pouvez vivre en tant que parents
Parmi les croyances de parents les plus répandues, vous pouvez vous aussi penser que : “Si mon enfant ne fait pas ses devoirs, c’est que je l’élève mal.”, “Que va dire le prof demain en voyant qu’il n’a pas respecté ses consignes ?” ou encore “Est-ce que cela veut dire qu’il va échouer plus tard ?” etc.
Sans compter que plus votre propre rapport aux devoirs et à l'école en général aura été difficile, plus il viendra s’interposer dans vos réactions avec vos enfants. Que vous ayez été premier-e de la classe ou à l’inverse en souffrance scolaire, vous pouvez revivre différents évènements plus ou moins difficilement. Par exemple, vous pouvez ressentir à nouveau la pression du résultat, la peur du redoublement ou celui de ne pas performer, ou encore les enjeux d’orientations… Vous revivez tout et ce même lorsque votre enfant n’est qu’au CP : il n’y a pas de règle là dessus.
Vous avez écrit votre histoire, votre enfant est en train d’écrire la sienne. Votre priorité est de permettre qu’il évolue dans un cadre favorable. Pour le reste, c’est à l’enfant de cheminer. Votre confiance en lui est primordiale. Rassurez-vous, l’expression dit “quand on se plante, on pousse”.
Ce que vit l’enfant
En France, la majorité des élèves sont assis plusieurs heures par jour sans pouvoir bouger. Pourtant la concentration a besoin de mouvements. Ces derniers doublent la capacité de mémoire immédiate. Quand vient le moment des devoirs, il y a souvent eu une coupure temporelle avec la sortie de l’école (récréation, chemin du retour par exemple) et l’enfant est donc en plein relâchement de tensions. C’est une erreur de croire qu’il vaut mieux jouer après les devoirs.
Pour l’enfant, les devoirs sont une responsabilité et donc une merveilleuse occasion de grandir. Certains enfants ont des besoins spécifiques qui nécessiteront une intervention adaptée. Toutefois dans la plupart des cas, l'enfant a surtout besoin de confiance acquise par son expérience sur sa propre organisation. Parfois la seule présence du parent aux côtés de l’enfant suffit à le motiver.
Enfin la meilleure façon d’apprendre, à tout âge et même une fois adulte, est d’associer une émotion positive aux nouvelles notions à acquérir. L’enfant est plus performant avec un•e prof qu’il aime, plus réceptif quand il comprend les mots qu’il doit retenir et plus captivé quand il comprend le sens de ce qui lui est demandé.
Des pistes de résolution
Alors pour favoriser les temps de devoirs :
Rappelez-vous, vous n’êtes pas le professeur de votre enfant. La responsabilité appartient au professeur qui a donné les devoirs et à l’enfant qui va les faire. Vérifiez que les besoins physiologiques de l’enfant sont bien remplis : faim, soif, fatigue, manque de mouvements sont les ennemis de la concentration.
Veillez à ce que l’espace où faire ses devoirs soit optimisé : un endroit calme, une chaise (où les pieds de l’enfant peuvent reposer sur un support) et si l’enfant veut faire ses devoirs debout, en marchant (pour apprendre et réciter une poésie par exemple) ou à même le sol… c’est possible ! Rappelez-vous les bénéfices du mouvement.
Laissez à l’enfant de la liberté pour s’organiser : “A quel moment préfères-tu faire tes devoirs : avant ou après le bain / diner / etc ?”
Si votre enfant a besoin d’aide lors de ses devoirs, laissez lui vous le demander et mettez du sens et de la joie dans votre intervention. Par exemple, vous pouvez passer du temps à expliquer les mots d’une poésie, à mimer les phrases ou encore à faire un rébus des vers à retenir etc.
Pour finir, le devoir du parent n’est pas de faire les devoirs de l’enfant mais de développer son autonomie en termes d’organisation et de motivation.
A noter, vos intervenantes O2 peuvent aussi superviser les devoirs de vos enfants. Et même si votre enfant a besoin d’un accompagnement plus particulier, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre agence concernant le soutien scolaire.
Article rédigé par notre experte métier
Marie Laviolette, Coach parentale du désir de grossesse à la fin de l'adolescence.
Spécialisations : deuil périnatal, burn-out parental, attachement et parentalité, sexualité positive et inclusive, apprentissages scolaires, harcèlement scolaire.
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