Perte d’autonomie : que faire pour la prévenir autant que possible ?
Publié le 4 juin 2024
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Selon la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques), d’ici 2030, la France comptera 21 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus, soit 3 millions de plus qu’en 2019. L’enjeu aujourd’hui est de prévenir la perte d’autonomie afin d’accompagner ce vieillissement de la population et d’augmenter l’espérance de vie en bonne santé. On fait le point sur le sujet.
Ce qu’il faut savoir sur la perte d’autonomie
On parle de perte d’autonomie (ou de dépendance) chez une personne âgée lorsque celle-ci est dans l’incapacité d’effectuer certains actes de la vie quotidienne. Elle peut par exemple avoir besoin d’aide pour se lever, se coucher, pour manger ou pour faire sa toilette. Différents degrés de dépendance existent. Des professionnels (équipe médico-sociale APA ou médecin coordonnateur) se déplacent à domicile pour l’évaluer, à l’aide de la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie Groupe Iso Ressources). Cette dernière mesure les capacités mentales, physiques et permet de déterminer à quel groupe GIR appartient la personne âgée :
GIR 1 : besoin d’une présence continue d’intervenants ;
GIR 2 : prise en charge requise dans la plupart des activités de la vie courante ou nécessité d’une surveillance permanente ;
GIR 3 : aide nécessaire pour les soins corporels, quotidiennement et plusieurs fois par jour ;
GIR 4 : aide requise pour la toilette et l’habillage, ou pour les soins corporels et les repas ;
GIR 5 : personne semi-autonome, besoin d’aide ponctuellement pour la toilette, la préparation des repas et le ménage ;
GIR 6 : personne encore autonome pour les actes essentiels de la vie courante.
Source : service-public.fr
6 clés pour prévenir la perte d’autonomie chez une personne âgée
En cas de perte d’autonomie, sans aide, une personne âgée risque de s’épuiser, de se blesser ou encore d’accélérer le déclin de ses capacités motrices et cognitives, d’où l’importance de la prévenir autant que possible.
Conserver une bonne hygiène de vie
Il est tout d’abord recommandé de prendre soin de votre hygiène de vie. Cela passe par l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée, par une hydratation suffisante, par une bonne hygiène bucco-dentaire, par un apport en sommeil suffisant ou encore par la pratique d’une activité physique régulière comme la gymnastique douce, le yoga ou la marche.
Miser sur la stimulation cognitive
Vous pouvez aussi stimuler votre cerveau afin de limiter ou de retarder les pertes de mémoire. De simples exercices vous permettent d’entretenir vos fonctions cognitives, comme faire une liste de courses, jouer à des jeux qui poussent à la réflexion (jeux de société, mots-croisés, sudoku, scrabble…) ou encore lire quotidiennement afin de préserver vos capacités de raisonnement.
Faire perdurer le lien social
En restant entouré par votre famille, vos amis et en continuant à entretenir des relations sociales, vous mettez également toutes les chances de votre côté pour retarder la perte d’autonomie. Les possibilités sont multiples : vous inscrire dans un club pour faire une activité (danse de salon, atelier de lecture, d’écriture, jeux de cartes…), faire du bénévolat, participer à votre échelle à la vie locale... A l’inverse, l’isolement accroît les risques de dépression, et donc de dégradation de l’état de santé.
Adapter son logement
Afin de réduire le risque de chute, il est conseillé d’aménager votre logement comme il se doit. Vous pouvez par exemple faire installer des sols antidérapants dans la cuisine et la salle de bain, une douche de plain-pied à la place de la baignoire, des barres de maintien, une rampe d’escalier, voire un monte-escalier, comme les modèles de la marque Stannah, si votre chambre se trouve à l’étage. Il convient par ailleurs d’adapter l’éclairage et d’éviter de surcharger les espaces. Si vous ne savez pas par quoi commencer, n’hésitez pas dans un premier temps à faire un diagnostic de votre logement, grâce à notre guide de prévention des risques à domicile puis, dans un second temps, à faire appel à un ergothérapeute. Son rôle est justement de vous prodiguer des conseils personnalisés quant à l’agencement de votre domicile.
S’équiper d’aides techniques et technologiques
Si vous éprouvez des difficultés à vous déplacer et/ou que vous souhaitez être rassuré, une autre option qui s’offre à vous consiste à vous équiper d’aides techniques, comme une canne, un déambulateur ou un fauteuil roulant. La technologie peut également être d’une aide précieuse. Les solutions domotiques (fermeture automatisée des volets, des portes, réglage automatique de l’éclairage…) peuvent entre autres vous simplifier la vie, tout comme la téléassistance Bluelinea (déclenchement d’une alerte automatique et intervention immédiate des secours en cas d’accident domestique).
Solliciter l’aide de professionnels
Enfin, il ne faut pas hésiter à solliciter l’aide de professionnels pour vous aider. Les assistants de vie O2 sont d’une grande aide au quotidien. Ils peuvent vous aider dans les actes de la vie quotidienne (aide au lever, au coucher, à l’habillage…), vous accompagner pour l’entretien de la maison (ménage, repassage…), les repas, les courses ou pour vos sorties à l’extérieur. Chaque intervenant est à l’écoute de vos besoins spécifiques. Sachez que des professionnels du soin peuvent aussi intervenir au sein de votre domicile en cas de besoin complémentaire. C’est notamment le cas des infirmiers de Medicalib, des kinésithérapeutes, des pédicures et même des opticiens, qui peuvent se rendre à votre domicile, comme Les Opticiens Mobiles.
Savoir reconnaître la perte d’autonomie
Comme expliqué précédemment, différents signes peuvent révéler une perte d’autonomie. Soyez donc attentif à votre état de santé et à votre comportement. Si vous présentez des troubles de l’équilibre, éprouvez des difficultés à vous déplacer, voyez vos capacités de mémoire, de raisonnement et/ou de langage amoindries, ou vos habitudes alimentaires subitement modifiées, cela ne doit pas être pris à la légère. La fatigue soudaine, les sautes d’humeur (irritabilité, agressivité, anxiété…) et les troubles de l’audition doivent tout autant vous alerter ! Le premier réflexe consiste à en parler à votre médecin traitant, lequel pourra vous orienter vers des spécialistes si nécessaire. Vous pouvez aussi vous confier à un membre de votre famille, à un proche aidant ou à votre assistante de vie afin de vous faire accompagner au mieux. Pour finir, sachez que votre votre agence O2 peut vous accompagner dans certaines démarches (mise en relation avec une assistante sociale, avec des professionnels de confiance, mise à disposition des dossiers de financement…). N’hésitez pas à nous contacter.
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